Caroline Fernandez
Nutritionniste Diététicienne

Problèmes digestifs
Vous avez essayé des évictions, supprimer des aliments de votre quotidien. Vous avez testé le protocole Fodmap mais vous n'arrivez pas à le mettre en place. Vous lisez tout et son contraire sur les réseaux sociaux et internet et ne savez plus que penser.
Je peux vous aider et vous proposer un accompagnement personnalisé en cabinet ou en visio :

Troubles digestifs
diarrhée, constipation, reflux, gaz, ballonnements

Dysbiose, SIBO
Prolifération anormale de certaines bactéries

SII : syndrome de
l'intestin irritable
Syndrome de l'intestin irritable, avec ou sans protocole FODMAP

Intolérances diverses
Lactose, amines, salicylates, ...

Sensibilité au blé non coeliaque, intolérance au gluten, allergie au blé
Maladie coeliaque (intolérance au gluten), allergie au blé, sensibilité au blé non coeliaque (hypersensibilité au gluten)

Maladie inflammatoire chronique
MICI : rectocolite hémorragique, maladie de Crohn
Troubles digestifs
Les troubles digestifs sont variés : ballonnements, gaz, diarrhée, constipation, douleurs abdominales, éructation ...
Les causes de ces troubles peuvent être en lien avec divers facteurs : une infection (gastro-entérite), une fermentation excessive dans l'intestin, des intolérances ou sensibilités alimentaires, l'âge (et oui en vieillissant notre digestion est plus difficile), la consommation de tabac et/ou d'alcool, la prise de certains médicaments, les repas trop gras et copieux, la mastication insuffisante, certaines maladies (maladie coeliaque, SII, MICI ...), le stress...
Les causes sont nombreuses et l'alimentation joue un rôle dans les troubles digestifs.
C'est pour cela qu'en réalisant une étude précise de vos habitudes alimentaires, des aliments posant problème, il est possible de soulager vos symptômes.

Syndrome de l'intestin irritable
Le syndrome de l'intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel du système digestif caractérisé par des douleurs abdominales récurrentes et des troubles du transit (diarrhée, constipation ou une alternance des deux). Il touche 5% à 10% de la population.
Les symptômes peuvent varier en intensité et en fréquence d'une personne à l'autre. Le SII peut être influencé par des facteurs tels que le stress, l'alimentation ainsi que des déséquilibres au niveau du microbiote intestinal.
Pour déterminer si un patient est atteint du SII, les gastro-entérologues se basent sur les critères de Rome IV. Ces critères ont été élaborés par un groupe d'experts en gastro-entérologie et sont régulièrement mis à jour pour refléter les avancées dans la compréhension de ces troubles.
Critères de Rome IV pour le SII :
Pour poser un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable selon les critères de Rome IV, les éléments suivants doivent être présents :
1. Symptômes : Le patient doit éprouver des douleurs abdominales récurrentes, qui se produisent en moyenne au moins un jour par semaine au cours des trois derniers mois. Ces douleurs doivent être associées à au moins deux des trois critères suivants :
- liens avec les selles : la douleur est liée à une modification de la fréquence des selles (diarrhée ou constipation).
- liens avec la consistance des selles : la douleur est liée à une modification de la consistance des selles (selles plus molles ou plus dures).
- soulagement : la douleur est souvent soulagée par la défécation (= le fait d'aller aux toilettes).
2. Durée : Les symptômes doivent être présents depuis au moins six mois avant le diagnostic.
3. Exclusion d'autres maladies : Il est important de s'assurer que les symptômes ne sont pas mieux expliqués par d'autres troubles gastro-intestinaux ou médicaux (maladie coeliaque).
les différents types de SII :
Les critères de Rome IV classifient également le SII en fonction des troubles intestinaux :
- SII avec diarrhée prédominante (SII-D) : lorsque la diarrhée est le symptôme dominant.
- SII avec constipation prédominante (SII-C) : lorsque la constipation est le symptôme dominant.
- SII mixte (SII-M) : lorsque le patient présente des épisodes alternés de diarrhée et de constipation.
les dysfonctionnements pouvant expliquer la survenue du SII :
- des anomalies de la motricité de l'estomac (vidange gastrique), des anomalies de la motricité de l'intestin grêle et du colon
- une micro-inflammation de la paroi du tube digestif chez 40 % des patients
- une perméabilité intestinale (les jonctions qui permettent aux cellules de l'intestin de rester attachées entre elles ne jouent plus leur rôle et laissent donc des "voies d'accès" pour certaines substances contenues dans l'intestin ). Environ 40 à 50 % des patients souffrant de SII ont une mauvaise perméabilité intestinale.
- un microbiote intestinal déséquilibré
- une hypersensibilité viscérale : les 2/3 des patients ayant le SII ressentent fortement des phénomènes non perçus en général (les contractions normales de l'intestin lors de la digestion, le passage du bol alimentaire...)
- une communication entre le cerveau et l'intestin défaillante
- des anomalies du taux de sérotonine (hormone sécrétée principalement par l'intestin). Cette hormone permet de réguler la motricité digestive, les sensations digestives, les mécanismes de défense immunitaire, la régulation de l'humeur, l'alternance veille-sommeil, l'appétit, la perception de la douleur, la température du corps, la libido et la vigilance...
l'alimentation et le SII
L'alimentation joue un rôle dans la gestion du syndrome de l'intestin irritable (SII). Bien que les déclencheurs alimentaires puissent varier d'une personne à l'autre, certains aliments et habitudes alimentaires peuvent exacerber les symptômes. Voici quelques points clés concernant le rôle de l'alimentation dans le SII :
1. Identification des déclencheurs alimentaires :
- De nombreux patients atteints de SII constatent que certains aliments aggravent leurs symptômes. Il peut s'agir de produits laitiers, d'aliments riches en graisses, de caféine, d'alcool, de chocolat, d'aliments épicés...
Tenir un journal alimentaire peut aider à identifier les aliments qui provoquent des symptômes.
2. Alimentation pauvre en FODMAP :
- L'alimentation pauvre en FODMAP (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides and Polyols) est souvent recommandée pour les personnes atteintes du SII. Cela consiste à réduire la consommation d'aliments riches en FODMAP, qui peuvent fermenter dans l'intestin et provoquer des ballonnements, des gaz et des douleurs abdominales.
- Les aliments riches en FODMAP incluent certains fruits, légumes, légumineuses, céréales et certains produits laitiers.
Le protocole FODMAP est long à mettre en place car il comporte 3 phases bien distinctes qu'il est nécessaire de respecter pour une bonne efficacité.
Une première phase durant laquelle une éviction de certains aliments est mise en place (2 à 6 semaines), une deuxième phase dite de réintroduction (phase tests de 8 à 12 semaines) pour déterminer la tolérance aux aliments riches en FODMAP et une troisième phase de personnalisation de l'alimentation.
Attention, la phase 1 est provisoire et ne doit pas être poursuivie au long terme car elle pourrait entrainer des carences nutritionnelles. Certains patients restent "bloquer" à cette phase pendant des mois voire des années ce qui n'est absolument pas souhaitable.
Il existe un protocole FODMAP "allégé" pour les patients pour qui le protocole classique est trop difficile à mettre en place.
3. Hydratation :
- Une bonne hydratation est essentielle, surtout pour ceux qui souffrent de constipation. Boire suffisamment d'eau peut aider et faciliter le transit intestinal.
4. Fibres :
- Les fibres peuvent avoir des effets différents selon le type. Les fibres solubles (présentes dans l'avoine, les fruits et les légumes) peuvent être bénéfiques, tandis que les fibres insolubles (présentes dans le blé et certains légumes) peuvent aggraver les symptômes chez certaines personnes.
- Il est important d'introduire les fibres progressivement pour éviter des ballonnements. Attention un excès de fibres peut aussi entrainer des troubles intestinaux.
5. Repas réguliers :
- Manger à des heures régulières et éviter de sauter des repas peut aider à stabiliser le système digestif. De petites portions fréquentes peuvent également être plus faciles à digérer.
6. Éviter les aliments transformés :
- Les aliments hautement transformés, riches en sucres ajoutés et en additifs, peuvent également exacerber les symptômes chez certaines personnes.
7. Écoute de son corps :
- Chaque personne est unique, et il est important d'écouter son corps et d'adapter son alimentation en fonction de ses propres réactions.
En résumé, l'alimentation peut avoir un impact significatif sur les symptômes du SII. Il peut être utile de faire appel à une diététicienne pour mettre en place les changements alimentaires.
Intolérance au gluten, sensibilité au blé non coeliaque, allergie au blé
Avant tout, il est important de différencier ces termes car on peut vite s'y perdre :
Allergie au blé :
Elle correspond à une réaction immunitaire face à certaines protéines présentes dans le blé. Cela peut inclure des protéines comme l'albumine, la globuline et le gluten (qui est un mélange de deux protéines : la gliadine et la gluténine).
- Symptômes : Les symptômes peuvent varier de légers à graves et inclure des éruptions cutanées, des démangeaisons, des difficultés respiratoires, des nausées, des vomissements, des diarrhées.
- Diagnostic : Un diagnostic est généralement établi par des tests cutanés (pick tests) ou des analyses sanguines pour détecter des anticorps spécifiques : IgE au blé. Il est aussi possible de réaliser des tests de provocation (ingestion de blé et on observe ce qui se passe).
- Gestion : L'évitement strict du blé et des produits contenant du blé est nécessaire.
Il existe une forme particulière d'allergie au blé chez l'adolescent entrainant une anaphylaxie (réaction allergie sévère) induite par l'effort. Cette allergie apparaît si l'adolescent a ingéré du blé quelques heures avant l'effort physique. Une éviction du blé 4 à 5 heures avant l'effort est alors nécessaire.
Chez le nourrisson, il est possible de trouver une allergie au blé non IgE dédiée responsable de manifestations digestives chroniques.
Intolérance au gluten = maladie cœliaque :
Il s'agit d'une maladie auto-immune dans laquelle la consommation de gluten (une protéine présente dans le blé, l'orge, l'épeautre, le seigle, le kamut) entraîne la production d'anticorps qui détruisent les villosités de la muqueuse intestinale (intestin grêle). Elle touche 1% de la population.
- Symptômes : Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des ballonnements, des diarrhées, une fatigue, des problèmes de peau ainsi que des carences nutritionnelles. On observe aussi une perte de poids et de la dénutrition. Les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre, certains patients sont asymptomatiques.
- Diagnostic : Le diagnostic est généralement confirmé par des tests sanguins pour détecter des anticorps spécifiques : anti IgA transglutaminase et des IgA totaux ainsi qu'une biopsie de l'intestin grêle afin d'étudier l'état de la muqueuse intestinale.
- Gestion : Un régime strict sans gluten est nécessaire pour éviter les symptômes et les complications.
Attention : pour être diagnostiqué correctement, il est indispensable de ne pas suivre un régime sans gluten dans les 4 à 6 semaines avant la prise de sang. De plus, si un régime sans gluten a été mis en place avant une biopsie de l'intestin, l'intestin aura pu régénérer sa muqueuse et le bilan sera forcément négatif.
Conclusion : pas d'exclusion de gluten avant d'avoir le diagnostic sinon les examens ne seront pas probants.
Sensibilité au blé non coeliaque ou hypersensibilité au gluten :
Cette sensibilité va entrainer des symptômes similaires à ceux de la maladie coeliaque ou de l'allergie au blé, mais sans les mécanismes immunitaires typiques qui leur sont associés.
- Symptômes : Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des ballonnements, des maux de tête, de la fatigue, des problèmes de peau et d'autres symptômes gastro-intestinaux. Ces symptômes apparaissent généralement après la consommation de blé, mais ne sont pas liés à une réaction immunitaire.
- Diagnostic : Il n'existe pas de tests spécifiques pour diagnostiquer l'hypersensibilité au blé. Le diagnostic est souvent basé sur l'exclusion d'autres pathologies et l'observation des symptômes après la consommation de blé.
- Gestion : L'évitement du blé peut être recommandé, mais cela peut varier d'une personne à l'autre. Certains patients peuvent en consommer de façon modérée et/ou en pratiquant des rotations alimentaires (une fois tous les 3 jours par exemple).
En résumé, on peut synthétiser ainsi :
- Allergie au blé : réaction immunitaire avec des symptômes potentiellement graves.
- Intolérance au gluten (maladie cœliaque) : maladie auto-immune avec dommages intestinaux graves si consommation de gluten.
- Sensibilité au blé non coeliaque ( SBNC) : symptômes sans mécanisme immunitaire.
Besoin d'aide pour mettre en place une éviction du blé ou du gluten, prenez RDV.

Dysbiose, SIBO
La dysbiose intestinale désigne un déséquilibre dans la composition des micro-organismes (bactéries, champignons, virus, etc.) qui sont présents dans l'intestin. Ce déséquilibre peut résulter d'une diminution de la diversité microbienne ou d'une croissance excessive de certaines espèces pathogènes au détriment d'autres espèces bénéfiques.
Les causes d'une dysbiose sont :
- une alimentation déséquilibrée : une alimentation riche en sucres raffinés, en graisses saturées et pauvre en fibres peut favoriser la croissance de certaines bactéries.
- les antibiotiques : l'utilisation excessive ou inappropriée d'antibiotiques peut perturber le microbiote en éliminant non seulement les bactéries pathogènes, mais aussi les bactéries bénéfiques.
- le stress : le stress chronique peut affecter la composition du microbiote.
- certaines maladies : certaines maladies, comme le diabète, les maladies inflammatoires de l'intestin ou les infections, peuvent également contribuer à la dysbiose.
- le mode de vie : le manque d'exercice, le tabagisme et la consommation d'alcool peuvent également influencer la composition du microbiote.
Gestion de la dysbiose :
Pour rétablir un équilibre sain du microbiote, plusieurs approches peuvent être envisagées :
- rééquilibrer son alimentation : consommer des aliments riches en fibres, des probiotiques naturels (comme le yaourt, le kéfir) et des prébiotiques (comme les légumes/fruits) peuvent aider à nourrir les bactéries.
- limiter les antibiotiques inutiles : l'utilisation d'antibiotiques à des situations médicalement justifiées est nécessaire mais ne pas prendre d'antibiotiques sans avis médical.
- gérer son stress : pratiquer des techniques de relaxation, comme le yoga ou la méditation.
- faire un exercice physique régulier : l'activité physique peut également favoriser un microbiote sain.
Le SIBO, ou "Small Intestinal Bacterial Overgrowth" (prolifération bactérienne dans l'intestin grêle), est une pathologie dans laquelle une quantité excessive de bactéries se développe dans l'intestin grêle. Normalement, l'intestin grêle abrite moins de bactéries que le côlon, mais dans le cas du SIBO, cette répartition est perturbée, ce qui peut entraîner divers symptômes et complications.

Intolérances
les produits laitiers
Les sensibilités aux produits laitiers se manifestent par des réactions indésirables que certaines personnes peuvent avoir en consommant des produits contenant du lait et ses dérivés. Cela peut inclure des symptômes tels que des douleurs abdominales, des ballonnements, des diarrhées ou des réactions cutanées.
Il est important de distinguer une intolérance au lactose, qui est une incapacité à digérer le sucre présent dans le lait, et une allergie aux protéines du lait (caséine), qui est une réaction du système immunitaire.
Les personnes sensibles aux produits laitiers peuvent choisir d'éviter ces aliments ou de consommer des alternatives sans lactose ou à base de plantes (boisson végétale).
Amines/salicylates
Les amines et les salicylates sont des composés que l'on trouve dans certains aliments et qui peuvent entrainer des effets désagréables.
Les amines se trouvent dans des aliments fermentés, vieillis ou en décomposition, tels que le fromage, les graines oléagineuses, la charcuterie et certains poissons. Elles peuvent provoquer des réactions chez les personnes sensibles, comme des maux de tête ou des troubles digestifs.
Les salicylates, quant à eux, sont des composés présents dans de nombreux fruits, légumes, épices et certains médicaments. Ils peuvent aussi être responsables de troubles digestifs et/ou extra-digestifs.
Besoin d'aide pour identifier les aliments auxquels vous êtes sensibles, prenez RDV.

MICI
Les MICI, ou Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin, désignent des maladies qui provoquent une inflammation chronique du tube digestif.
Les deux principales sont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique(RCH).
Ces pathologies peuvent entraîner divers symptômes, tels que des douleurs abdominales, des diarrhées, de la fatigue et une perte de poids.
La cause exacte des MICI n'est pas entièrement comprise, mais on pense qu'elles résultent d'une interaction complexe entre des facteurs génétiques, environnementaux et immunologiques.
Le pourcentage de personnes touchées varie entre 0,5 et 1% de la population générale.
En période de poussées, les douleurs sont tellement vives et les diarrhées invalidantes qu'il est nécessaire de modifier son alimentation.
En période de rémission, une alimentation méditerranéenne adaptée peut être proposée.
Si vous voulez être accompagné, prenez RDV.
